vendredi 25 janvier 2008

Chronique tennistique.

Comme vous ne le savez pas tous déjà, je suis un ex pas pire joueur de tennis. Aujourd'hui j'ai eu l'occasion d'assister, en différé, à un coup de théâtre tennistique. Rien de moins.

Le Australian Open bat présentement son plein, c’est l’un des 4 tournois majeurs de la saison de l’ATP. Après une période de repos de plus d’un mois, les meilleurs tennismen se sont donnés rendez-vous au premier tournoi d’envergure de la nouvelle année. Reposés, guéris, entraînés et pompés à bloc, les belligérants allaient se livrer une guerre sans merci.

Rafael Nadal, deuxième raquette au monde croisait le fer avec le jeune loup Jo-Wilfried Tsonga, en demi-finale. Outre son prénom de quasi (parce qu’il a un i dans le sien) "pêcheur-chanteur", ce jeune Français sosie de Mohamed Ali en avait mis plein la vue pour se rendre là en traversant avec aise un champ de fiers compétiteurs composé notamment de Andy Murray (9e favori) et Richard Gasquet (8e).

C’est donc après le premier set de la joute que j’ai nonchalamment déposé mon arrière-train dans le moule prévu à cet effet sur mon divan. *Ouvre la télé* Zappage. Ah tien donc! Du tennis. Nadal vs. Tsonga, cool. 6-2… pour qui!? Tsonga !!! Hein? J’avais un peu entendu parler de lui, mais je ne peux pas croire qu’il se permet d’arracher le premier set à Nadal en demi-finale d’un Grand Chelem. Impressionnant. Voyons voir.

À chaque point disputé, mon intérêt croît exponentiellement. Moi qui déteste regarder le sport à la télévision. Il est rapide, grand, puissant, calme, intelligent, charismatique, agressif, dans sa bulle… wow. Déformation professionnelle oblige, j’ai cette habitude de remarquer immédiatement ce qui cloche chez un joueur. Après le match, je n’avais pas encore trouvé. 6-2, 6-3, 6-2, Tsonga. Je crois bien que nous avons à faire à l’un des grands du moment, oui monsieur. Reste à voir s’il saura garder la tête froide dans l’adversité. Si son approche psychologique s’avère être au même niveau que ses capacités physiques, son nom sera à rajouter parmi les Federer, Djokovic et Nadal.

Mes critiques :

-Service » Motion simple, esthétique. Résultat: puissance, précision, équilibre. Des as à la pelle.

-Coups de fond » Il déclenche des deux côtés. Technique impeccable.

-Coup-droit » Quand ses deux pieds sont dans le terrain, il est assez prévisible avec ses approches croisées. Pour le reste, rien à redire.

-Revers » Légèrement moins solide que le coup droit. Il en a échappé quelques-uns. Un peu stiff, il me rappelle Safin avec cette même facilité à mettre de la puissance. Attention aux balles hautes. J’aurais apprécié avoir droit à plus de slices, mais Nadal ne le déséquilibrait pas assez souvent.

-Volées » Il se doit de profiter de son imposante stature au filet. À quelques reprises il y est allé de somptueuses touches. Ces amortis réalisés à la perfection lui ont donné des ailes. Et Nadal qui est l’un des meilleurs passeurs du circuit, sinon le meilleur… ouch !

-Jeu de jambes » Il contournait sur son coup-droit comme je ne l’ai jamais vu, toujours à temps. Je ne voyais pas la différence de rapidité entre Nadal et Tsonga. C’est pour dire.

-Choix tactiques » Sans bavure ou presque.

-Attitude » C’est un français, son anglais est par conséquent médiocre. Il devrait éviter de discuter avec les arbitres anglophones. Calme d’un bout à l’autre, son tempérament me rappelle dangereusement ceux de Federer et de Sampras. Il est bon entertainer en plus, tout à son honneur.

En résumé, je crois qu’il a le potentiel pour dépasser Federer. Et pour que je dise une telle chose, il doit (et devra) être vraiment TRÈS fort. [Federer est pour moi un dieu. Dieu du tennis. S'il me demande de me mettre à genoux, je ne le ferai pas. Quand même. À moins que ce ne soit pour lui cirer ses chaussures. J'accepterais volontier de lui cirer ses chaussures.] De ce que je j’ai pu voir, il l’est. À partir de maintenant, tout se passe entre les deux oreilles. À 22 ans, il lui reste beaucoup à apprendre et à vivre. Et si peu de temps à la fois.

Pourquoi est-ce que je fais fi du tennis féminin et que je n’y ferai probablement jamais référence? Non, ce n’est pas que pour alléger le texte. Si seulement vous saviez comme je m’en tamponne le coquillard du tennis professionnel féminin. Rien à voir. À part peut-être Justine Henin. Pour vous donner une idée, le 2000e joueur mondial éclate la première joueuse 6-3, 6-3 si ce n'est pas encore plus facile...

3 commentaires:

Le Jeannois a dit…

Oui mais regarde la finaliste du Australian Open, la serbe Ana Ivanovic et tu va moins te crisser du tennis féminin j'te le garatie! Hihi...

Choupette a dit…

Zzzzzzz..... ZZzzzzzz....

Pinocchio a dit…

If I wanna see hot chicks, I got movies... and porn.

Ivanovic still rocks!