vendredi 26 septembre 2008

Clic.

J'suis vraiment pas un poisson dans l'eau, ni une sirène mâle.

C'est par une journée radieuse de l'été 2004 que des amis et moi nous dirigions vers Mont-Tremblant où nous attendaient un ami, son chalet, un lac calme, un bateau, des coups de soleil et un wake-board. Ç'allait être ma première fois, j'étais pas plus excité que ça.

Lors du dépucelage en wake, tout est dans le départ, si tu lèves facilement, t'as réussi ton baptême, bravo. Et si tu y parviens pas, tes amis ont le droit de te traiter de chien galeux chypriote. Beaucoup de pression donc.

Quelques uns de mes acolytes se risquent et parviennent tant bien que mal à faire flotter la planche sur l'eau. Un mot: élégance. D'autres osent même y aller de quelques steppettes avant de se péter la yeule gracieusement (that's the part where a camera comes handy). En les regardant aller, un constat: Mais quel sport insignifiant! On rigole, on boit de la corona, la vie est belle.

Vient mon tour.

Go!
Le bateau part... je me lève, je me lève, ouiiiiii! Wouhou! Sploush!

Et c'est alors que nous assistons à un phénomène typiquement masculin: l'orgueil mal placé lors de la pratique d'un sport/loisir. Parce que moi, au lieu de lâcher la corde et de juste me réessayer, je la retiens comme si ma vie en dépendait, alors que c'est tout à fait l'inverse: ma vie veut que je lâche... Elle me supplie de lâcher prise. J'suis su'l ventre et ça ne fait pas que me chatouiller, ma face fouette dans' flotte, la planche ramasse l'eau violemment à l'arrière et je me sens comme... vous savez, le supplice avec les 4 chevaux qui s'occupent d'étirer chacun des membres? Ben de même là. J'ai pris un bon 3 pouces, minimum. Quel idiot.

Je réessaye. Le bateau part, j'ai pus aucune grip, mes avant-bras sont morts morts morts. Une fillette, mais en pire. J'abandonne et je me rends compte que j'ai même de la difficulté à simplement fermer les poings.

Morale: Dans un souque à la corde sous-marin versus un bateau de wake-board, l'homme perd.

Après notre tour de bateau, on se dirige vers la plage du village de Tremblant. Tout le long du trajet de voiture, je chiâle que j'arrive même pu à fermer mes mains. Une fillette est capable de faire ça, oui oui. Pendant que notre hôte parle à son boss, un chum et moi décidons d'aller sur des chaises longues... voir le paysage. On se rinçait l'oeil avec des bikinis lint free -le lin ça irrite- jusqu'à ce qu'un couple de touristes munis d'un kodak nous abordent. Vous l'aurez deviné, des bridés. Mon ami étant une pute borgne, je finis par me lever après un bref étalage de mon anglais du dimanche et je les mets en joue dans l'objectif. Vient le moment de dégainer. C... Cl... Cl... Cliiiii...

JE SUIS INCAPABLE DE DÉPLOYER ASSEZ DE FORCE POUR PRENDRE UNE CIBOUÈRE DE PHOTO!

Mes sujets semblent perplexes, aucun flash ne se manifeste (le photographe doit être un pro, il attend l'éclairage parfait, assurément)... Ils gardent la pose, ils ont l'air cons, comme n'importe qui qui garde la pose trop longtemps, ils ont l'air de forcer. Des bridés avec les traits crispés... ça change pas grand chose anyway.

Finalement, je change de stratégie. Je mets ma main entière au-dessus de l'appareil et j'appuie le plus fort possible avec mon pouce. C'est tough. Je shake de partout, j'pense que j'en ai même sué.

Cl...ic.

Pas trop sûr d'avoir réussi à les cadrer, j'ai même pas regardé mon oeuvre en fait. Trop stupéfait par ma faiblesse. Comme deux bons bridés, ils m'ont remercié 77 fois, en se pliant en 2 chaque fois, sans se barrer le dos. Après on va se demander pourquoi ils sont si forts en gymnastique et en plongeon...

mardi 23 septembre 2008

Cinoche dans ta tête.

Il arrive assez fréquemment que je me fasse mon petit cinéma mental. Je m'imagine une situation, une scène, et les dialogues ainsi que la mise en scène deviennent limpides. Ma prestance est percutante, j'ai réponse à tout, j'suis le roi du monde.

Un gars cherche le trouble à la sortie d'un bar, un piano à queue tombe du 13e juste devant moi, je me fais chier dessus pour la première fois par un volatile, la femme de ma vie est de l'autre côté de la rue, un chauffard décide d'essouffler sa rage au volant sur moi, un pick-pocket se sert dans mes poches, une petite vieille se fait ravir sa sacoche par un jeune voyou, je découvre une tête de musaraigne parmi mes McCroquettes, un bébé dans un panier d'osier m'attend sur le pas de la porte... Qu'est-ce que je fais? Qu'est-ce que je fais? Je m'arrête ou...

Quand la situation se produit et que mon scénario se déroule exactement comme je l'avais imaginé, c'est tellement agréable comme feeling.

Samedi soir, j'aime pas la face d'un gars. Plutôt habile du verbe, il piaille au grand bonheur de ses spectatrices en liesse. Mais il parle trop, trop d'assurance, ça m'éreinte. Il a décidé qu'il allait me tourner au ridicule... mauvaise idée.

Jojo Savard, here I come!

lundi 15 septembre 2008

Et toi, t'es qu'une crotte de nez.

Les personnes qui se curent le nez avec le petit doigt vivent vraiment dans le déni.

Non mais! On s'entend-tu pour dire que c'est aucunement rentable. Un soucis de coquetterie qui fait perdre énormément de temps et d'énergie. C'est un peu comme si, l'hiver dernier, on avait décidé de déneiger les rues du Québec avec des camions Tonka.

De toute façon, me direz-vous, il sert à rien l'auriculaire. Faux! Sans lui, le boysband moyen ne pourrait pas se targuer d'être comme les cinq doigts de la main et il devrait alors se débarrasser du petit gros qui a pas vraiment de voix et qui suinte comme un porcelet. Sans le petit doigt, on fuck vraiment la table de 9. Outre ces faits de second plan, à quoi il sert le petit doigt, hein, hein? J'vous le donne en mille: prendre le thé en Angleterre. Le petit doigt est donc la pierre angulaire de votre anatomie, prenez-en soin.

Gardez votre petit doigt propre en tout temps, vous ne voudriez pas que la Reine voit ce que vous faites de vos temps libres.

En outre, si j'avais à choisir un doigt pour procéder à ce genre d'excavation dans mes conduits nasaux, mon choix se porterait décidément sur l'index. Fort, fier, droit, habile, long, autoritaire, affirmateur, sans contredit un choix de première ronde. Est-ce qu'on pointe des choses avec son petit doigt? Non. Avec l'index, qu'on pointe ou qu'on tire, on marque à tout coup. (Bienvenue à tous mes nouveaux lecteurs joueurs de pétanque qui ont commencé à lire ce blogue grâce à cette excellente blague.)

Maitenant, imaginez que vous venez de vous beurrer l'index et que quelqu'un se retourne vers vous, que faire? Il y a plusieurs écoles de pensée à ce sujet:
-Engouffrez-la dans votre bouche et simulez un rongeage d'ongle.
-Profitez du camouflage qu'offre le pelage du chat de votre hôte.
-Pichenottez-la en direction d'un rideau de la même couleur que ladite crotte.
-Collez-la sur la gomme que vous venez tout juste de déposer sous le bureau.
-Déposez-la sur un miroir, découpez un petit morceau de paille et, grâce à un humage en force, réintroduisez-la dans son milieu naturel. Quelques secondes en captivité, loin des sinus, ne devraient pas l'avoir trop dénaturée. Elle se remettra vite à chasser d'elle-même pour se nourrir et sa réinsertion dans la tribu devrait se faire sans trop de problèmes. La crotte de nez est reconnue pour sa nature cordiale. Sa devise: une crotte de nez c'est bien, mais deux c'est mieux.

Ce que j'aime particulièrement de cette dernière technique pour se débarasser des crottes de nez, c'est qu'alors que vous avez l'impression de vous adonner à une activité illicite et fort excitante, vous êtes tout bonnement en train de faire quelque chose de dégueux.

samedi 13 septembre 2008

T-shirts. #2

Tout le monde se souvient de ce post douteux.
En voici un autre. Spécial drague.

-I do it better than a Teddy Bear.
-Je paye le déjeuner.
-I have a car.
-On s'touche?
-Je ne ronfle pas.
-Ultimate doctor.
-Une bière pour moi, un bec pour toi.
-I'm yours for a beer.
-Je suis un intello.
-Not famous yet.
-I give free sex lessons.
-T'es pas game.
-I just shaved for you.
-Need a rebound?
-Juste une cuillère.
-Not too sexy for your love.
-Do it.
-This t-shirt is magical. It will make you talk to me.
-Front: Dream on.
Back: I'll never say no.
-Front: Les scientifiques sont catégoriques...
Back: Le taux de natalité au Québec est trop bas.
-I'm sooo single tonight.
-Nice shoes...
-PROUT! Si tu aimes mon humour, tape des mains.
-Ton père c'tu un voleur?...
-Don't you wish your boyfriend...

mercredi 10 septembre 2008

Cégep.

Le Cégep c'est comme le Playboy Mansion: c'est pas là que tu te retrouves quand t'es perdu.

lundi 8 septembre 2008

Petits anges.

Quand je donnais des cours de tennis dans un club privé, on me confiait quelques groupes récréatifs de 6 jeunes à qui j'allais enseigner les rudiments du tennis pendant quelques semaines. Moi qui étais issu des parcs extérieurs où j'avais fait mes premières armes en matières de pédagogie tennistique, la dynamique était maintenant très différente avec des parents motivés qui payaient 400$ et + par session pour que leurs enfants apprennent à bien varger sur une baballe. Ils restaient là, plantés devant la grande vitre qui donnait directement sur les exploits athlétiques de leurs gamins et ils évaluaient ma prestance en tant que coach. Je me faisais juger.

Avec du recul j'aurais dû mieux préparer mes cours... meuh bon.

J'avais donc en moyenne 4 groupes par session et mes élèves étaient... de pures lavettes!

Lors du premier cours, j'étais tout le temps foudroyé de voir à quel point les jeunes de 8 à 12 ans étaient intimidés par un bonhomme qui s'approchait dangereusement de la majorité. Il y en avait peut-être 1 par groupe qui prenait un peu de place et les autres étaient... calmes, trop calmes!

Moi j'aime les p'tits criss, ceux qui foutent le bordel en voulant toujours être premiers de la ligne, qui crient, qui courent dans tous les sens, qui posent trop de questions, qui ramassent pas les balles, qui sont hyper compétitifs, qui ont (trop) hâte à la prochaine balle qu'ils pourront frapper, etc. Ils sont curieux, énergiques. Je me dis qu'une fois qu'ils prendront conscience qu'ils peuvent catalyser leur énergie uniquement dans les bonnes choses, ce seront eux les individus Alpha de la société.

Ma mission était donc la suivante: faire de ces lavettes les pires petits criss du monde entier.

Ben non, pas des petits criss méchants là. La vulgarité n'est pas une option. Mais des jeunes qui n'ont pas peur d'extérioriser toute leur énergie quand on leur en donne enfin l'occasion, assez confiants pour répondre à une question ou même pour faire des propositions. À l'écoute des consignes lorsque bien formulées. Des leaders, comme genre style.

À chaque cours j'arrivais avec le mot du jour. Je demandais s'ils le connaissaient. Je donnais une définition sommaire et on s'amusait avec ce mot jusqu'à la fin du cours où ils devaient mettre le mot dans un contexte complètement loufoque, absurde. J'incorporais le mot dans certains jeux, quelle machine à impro je fais! Tout le monde devait y mettre son grain de sel. Certains mots sont devenus des classiques et se répétaient leçon après leçon. Si j'ai réussi à leur donner la piqûre des mots en plus de leur permettre de gagner de la confiance en eux en plus d'améliorer leur tennis en plus de perfectionner leur coordination dans la joie, ben c'est mon exploit à moi.

J'en suis venu à être reconnu pour transformer les enfants. On me donnait des petits anges auréolés et je les rendais à leurs parents, à la fin de la session, avec une queue pointue et une tête cornue. Les kids étaient méconnaissables...des petits monstres. Et j'adorais ça!

J'suis un genre de Peter Pan.

samedi 6 septembre 2008

Première date. Que faire?

Il faut vraiment être fou pour donner toutes ces idées de sorties gratuitement. Idées qui, bien sûr, ne se limitent pas à la première date.
Enjoy!

CULTURELLES
-Cinéma / ciné-parc
-Théâtre
-Festivals (Juste pour rire, Jazz, Blues, Octoberfest, du Cochon de Sainte-Perpétue, International des films du monde, etc.)
-Poser nus pour Spencer Tunick
-Assister aux auteurs du dimanche
-Show d'humour, d'impro, de musique, etc.
-Assister aux Salons (du livre, du plein-air, de l'habitation, des nouveaux mariés (?), de l'auto (?), etc.)
-Visiter Saint-Élie-de-Caxton
-Soirées de poésie
-Évènements particuliers (nuit blanche, red bull crashed ice, etc.)
-Visiter un Zoo
-Visiter un vignoble
-Visiter une ferme

SPORTIVES
-Tennis, badminton, hockey, soccer, volley-ball, etc.
-Lancer frisbee / ballon de football / balle baseball / balle poilue avec les pads en velcro
-Patins (glace, roller), vélo
-Marche urbaine / randonnée pédestre
-Équitation
-Tir à l'arc / arbalète / sarbacane / carabine
-Billard
-Bowling
-Jogging
-Pédalo / canot / kayak / rabaska / rafting
-Wakeboard / wakesurf
-Pêcher eul'gros brochet
-Sports de vieux (pétanque, fer à cheval, curling, mini-putt (le rigolfeur c'est OUT!)
-Crazy carpet / 3-skis / toboggan
-Ski / snowboard... snowblade

RANDOM
-Prendre un verre dans un bar / sur une terrasse
-Donner du sang
-Aller à la plage, glissades d'eau
-Cueillettes (pomme, fraises, framboises, blé d'inde, etc.)
-Gâter sa panse à la crèmerie
-Squatter des bancs de centre d'achats
-Gosser sa vaisselle dans une boutique sur St-Denis
-Incarner des touristes français venus skier sur le "célèbre" Mont-Royal de Montréal (à réaliser lorsqu'il fait relativement chaud, porter un one-piece d'hiver et avoir des skis et des pôles en main)
-Aller faire du bénévolat (?)
-Présenter à votre date vos meilleurs amis... qui s'avèrent être un couple... de nains
-Runner une vente de garage avec vos cochonneries respectives
-Visiter des appartements hot sans avoir la moindre intention de les louer / acheter
-Aller chez des concessionnaires automobiles de renom (Lexus, BMW, Mercedes, etc.) et essayer plein de voitures que vous n'acheterez bien sûr jamais.
-Jouer à des jeux vidéos (la Wii ça a l'air drôle en saint crime)

POUR LES RICHES
-Bungee, delta-plane, parapente, parachute
-Partir en croisière


J'en oublie?

mardi 2 septembre 2008

Homme cherche...

Est-ce que ça se fait engager quelqu'un pour prendre des (bonnes) décisions à sa place?

lundi 1 septembre 2008

Intégrateurs.

C'est Noël.

On vient d'avoir un nouvel arrivage, la cuvée 2008-2009 s'annonce prometteuse. Youppi! On les attendait déjà depuis un bon moment, il était plus que temps. D'ici peu, ils prendront d'assaut vos cœurs où ils se feront une place bien au chaud. Un peu comme des marmots qui -nez rougis par une séance de hockey enlevante- vont se blottir dans une peau de mouton devant un feu de foyer crépitant paisiblement où maman leur servira un bon chocolat chaud préparé avec amour, vous n'aurez d'autres choix que de vous attendrir en les voyant.

Après avoir fait référence au film français le plus populaire de l'ère moderne au Québec dans mon dernier billet -Le dîner de cons, je devais continuer dans cette même veine et exploiter le filon à fond. Mais de quoi y parle, ce con? Premièrement, je ne parle pas, j'écris. Deuxièmement, il s'agit des nouveaux colocs français du Prédateur! C'est Noël. Jubilons d'allégresse. Ah, et troisièmement, cessez de me traiter de con, ma pauvre estime... Quatrièmement, les colocs ne sont pas cons du tout, bien au contraire, ce sont de sympatiques gaillards!

Bon, c'est pas vraiment Noël, c'est tellement mieux! Voyez-vous, mon complice trijambiste habite le même appartement depuis quelques générations de colocs en échanges étudiants et à chaque débarquement, nous sommes frappés par une fébrilité telle que nous tournerions au ridicule les énervements amateurs des candidates de Girlicious devant un panier de make-up.

En tant qu'intégrateurs professionnels auto-proclamés, on leur fait visiter les coins chauds de la ville, que ce soient les restos romanticos-chics comme la Banquise, les bars comme le Balatou, les belles vues, les dépotoirs municipaux, les usines désaffectées, le casino, Chez Parée, l'ambassade du Congo, etc. Aucun détail n'est négligé. On les initie aussi au caractère fumant et corrosif de "la Québécoise" et on leur donne des pistes pour les faire tomber dans leurs filets, j'ai foi en eux.

Je suis cependant persuadé qu'ils accepteraient volontiers que le commité d'intégration se boursouffle de quelques nouveaux membres. Who's in?

Terminons le tout en beauté avec une blague complètement gratuite, gracieuseté de l'ami Sugar Sammy:
-Les Français sont toujours à une bière d'être gays.
Enjoy the video!