lundi 24 décembre 2007

Somnambule.

Hier à la même heure, je me questionnais à savoir si je devais aller dans la campagne profonde pour célébrer la fête du petit Jésus avec la branche de famille qui penche vers mon papa. Plus exactement, c'était mon père qui voulait absolument savoir. Mais bon, moi aussi je tenais à savoir ce que j'allais lui répondre. Ça serait comme pas juste s'il en venait à être mis au courant sans que moi-même je sache...

Empli de ma sempiternelle indécision quant à Noël et surtout ma famille côté paternel, j'ai promis de laisser une réponse par écrit en revenant du boulot. 7h ce matin donc, je retrouve ce petit mot sur la table à manger:
~~~

Nicolas,
Viens-tu avec nous à Valleyfield?

Oui ___
ou
Non ___

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Je ne peux faire autrement que de m'empresser à être puéril et je vois un lien étroit entre cette missive et les "demandes de sortage avec..." du primaire.

Moi de répondre:
~~~

Mais où se trouve le peut-être? *Je coche à la fois Oui et Non.*
Ma tête dit Oui mais ma paresse dit Non.
Et c'est pas un grand secret, ma paresse botte le cul de ma tête hands down.
Franchement, ça devrait finir par être un Oui.
Mais comme le dit Bernard Derome, on sait jamais si la tendance va se maintenir.

~~~
Il est 8h et le quart quand je décide d'aller me coucher. Je croise mon père fraîchement sorti du lit qui me pose la question verbalement, je maugrée quelques lamentations et vais me coucher.
À 15h, j'aurai une visite pas si surprise dans ma chambre question de connaître mon verdict.

Voilà donc arrivé 15h et je dors comme un bébé. On entre dans ma chambre, on me parle sur un ton calme et sérieux, on me demande mon verdict et je réponds hushmukulhuarfgggggttfjifhh. J'en ai strictement aucune idée, je dormais. Pour mieux comprendre, il vous faut faire un saut dans le temps avec moi. *Saut dans le temps* Vous vous enfargez mais c'est pas grave, tout le monde s'enfarge la première fois. Relevez vos manches, pompez vos chaussures de sport dernier cri et suivez moi.

SAUT *hop!*

J'avais 14 ans et je découvrais le bonheur de m'assoupir, passé minuit, devant une télévision.

-Les premières fois, je m'endormais comme une bûche et mes parents venaient éteindre la télé et me réveiller pour que je retourne à mes appartements, tôt le lendemain.

-L'étape suivante consistait en un éveil très tôt le lendemain matin (disons 2-3h). Je fermais l'objet sacré et montais moi-même.

-Par la suite, je me suis mis à me réveiller tout habillé dans mon lit sans avoir la moindre idée de comment j'étais arrivé jusque là. La tivi restait ouverte et ça, oui ça, ça mettait mes parents en beau fusil.

-Peu après, la même histoire se répétait mais sans vêtements cette fois-ci. Tivi toujours ouverte au grand dam de mes parents-adorés.

-C'est alors qu'un beau matin peut-être pas si beau, je me suis réveillé bien détendu dans mon plumard (sans savoir comment j'y étais parvenu), sans vêtements autres que mes boxers et la TV était fermée!

Plus tard, je me suis mis à parler aux membres de ma famille ou au téléphone alors que j'étais complètement endormi, ce qui a occasionné quelques quiproquos disgracieux.

Morale de cette histoire: Je suis pas juste un somnambule, je suis un somnambule performant et conscient du bien-être de mes semblables.

Autre morale de cette histoire: Je passe un 24 décembre seul dans mon foyer. Je vais regarder Y tù mama tambien, film que je vous recommande tous autant que vous êtes.

Autre autre morale de cette histoire: 5 oeufs brouillés + une généreuse ration de chips au ketchup en guise de souper, c'est un peu lourd.

3 commentaires:

Choupette a dit…

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaw....
c'est ben pouish passer noel tout seul dans son salon... et comment se fait-il que je n'ai jamais remarqué ton somnambulisme???

Roxanne a dit…

y tu mama tambien, ca a du valoir la peine! :)
je sais je suis en retard mais je m'amuse a lire ton blogue en entier! hihi

Pinocchio a dit…

The rampage has begun!

Bonne lecture, même si j'suis pas très fier de mes vieux trucs, anyway...