mardi 19 février 2008

Sportifs de salon.

Il y a plus d’une chance sur deux que vous en soyez un vous-même. Je dois d’ailleurs avouer qu’une partie de moi l’est… inutilement, que de vices. Parce qu’il est bel et bien possible d’être un sportif de salon pour qui les visionnements de sports professionnels servent une cause louable. Mais ceux-là sont si rares qu’on va faire comme s’ils n’existaient presque pas. Concentrons nos efforts sur le hockey et la rétention urinaire pour aujourd’hui.

Le sportif de salon le plus drôle est le gars pas sportif ou le dernier choisi au ballon chasseur, même après la grosse Betty. Vous savez, le gars qui n’a jamais réellement été le moindrement bon dans quelque sport que ce soit. Mais attention mesdames et messieurs (dans un instant, ça va c…), il peut vous énumérer les statistiques de Mike Commodore de 1953 à aujourd’hui, vous donner les mensurations de Chantal Macchabée ainsi que celles de Paul Houde, vous nommer les récipiendaires de la coupe Stanley depuis 1917, d’ailleurs il savait pertinemment que la NHL avait été créée en 1917. Ces gens me font peur. Comment s’intéresser tant à ce qui nous crache au visage depuis notre plus tendre enfance? Le sport c’est comme la religion : à l’origine, ça a été créé pour être pratiqué. Un athée qui me flashe de la théorie biblique a probablement une moustache de duvet. Un des premiers enseignements que la vie m’a offert: ne jamais faire confiance aux gens qui ont des moustaches de duvet, hommes ou femmes. Bien sûr que l’acquisition de théorie dans un domaine quelconque nous confère la possibilité de l’adapter dans une autre sphère de votre vie. Mais soyons réalistes, le hockey pis la confection de sandwiches pas de croûtes, c’est pas très étroitement relié.

Il y a aussi les sportifs déchus. Ceux qui auraient tant voulu, qui sont persuadés qu’ils avaient le talent et que, si c’était à refaire, ils pourraient donner la fessée quotidienne à Paris Hilton. Je suis un sportif déchu, mais pas du hockey. Actuellement, je peux vous assurer que Paris Hilton n’est pas un idéal féminin pour moi. Par contre, si j’étais aujourd’hui un sportif de renommée, mes goûts seraient certainement aussi développés que le corps de Martin Deschamps. Il y a de bons côtés à ne pas avoir percé. Des fois, c’est la mauvaise décision à la croisée des chemins, la santé qui flanche au pire moment, un but désert raté... il faut savoir mettre une croix sur ses ratés, regarder droit devant et déguster ce qu’ont à nous offrir le présent et le futur en chiant les impuretés du passé. Avez-vous déjà remarqué que les ex joueurs de hockey ne décrochent jamais entièrement de leur sport? Tous les ex joueurs de hockey que je connais sont des sportifs de salon finis. Recyclage en critiques, très original. Des encyclopédies de statistiques aussi utiles qu’un parapluie en chute libre. Vous croyez que c’est parce que le hockey est le plus beau sport au monde? Foutaises, balivernes et Pomme d’Api.

Comment une société peut-elle en venir à privilégier les prouesses physiques aux prouesses intellectuelles? Pendant que certains se fracassent le crâne pour trouver des solutions aux maux alarmants de la planète en grattant des fonds de pots de beurre de peanut, on couvre d’or ceux qui, en nous divertissant à grands coups su’a’yeule, nous font oublier nos véritables priorités: ces mêmes maux. Vivons-nous dans le déni? Je vote oui. De là naît une autre question: pourquoi vouons-nous un culte envers les théoriciens/abstracteurs/sportifs de salon du hockey si les gens préfèrent le physique à l’intellect?

*PHYSIQUE = INTELLECT si et seulement si il s’agit de hockey.*

Quel pourcentage de gens aiment réellement le hockey? Combien croient que le hockey est LE sport ultime? Pourquoi une si importante place pour le sport en société quand tant d’alternatives s’offrent à nous? Pourquoi pas le sexe, les communications, le clonage, la littérature, la politique, l’élevage de bovins? À GO, tout le monde ferme ses yeux, ouvre grand la bouche, baisse ses culottes et se met à 4 pattes (à noter que l’inversion des 2 dernières étapes s’avère être tout un défi). GO.

Le sport de salon est d’abord et avant tout un prétexte pour socialiser. C’est aussi un subterfuge pour faire vider par ses amis l’infect sac de crottes au fromage qui traîne dans le fond du garde-manger depuis plus d’un an. Ça peut aussi agir comme chantage dissuasif potentiel: soirée de game, la bonne femme va se calmer si elle veut pas avoir 10 autres colons sur les bras. Mais au-delà de toutes ces excellentes raisons d’aimer regarder une game, il y a ce besoin viscéral de se retrouver avec ses chums, de sacrer librement, de se pogner la grappe à l’unisson, de voir qui peut pisser des connaissances de hockey le plus loin, de réciter l’alphabet grâce à une Wild Cat et de faire des prédictions en envoyant chier ceux qui veulent du mal à notre équipe. Bref, le sport de salon est un prétexte plutôt moyen qui gagne à être substitué.

Quand j’étais au secondaire, les joueurs de l’équipe d’hockey me paraissaient souvent précoces physiquement. Comment pouvaient-ils avoir des barbes à 14 ans? Mesurer déjà plus de 6’? J’ai élaboré une théorie là-dessus: sport intense/violent = flux de testostérone = précocité de la croissance. Peu importe. Les joueurs d’hockey sont reconnus pour être de chauds lapins. Malgré leurs facultés cérébrales atrophiées, ils savent tirer leur coup. Les joueurs d’hockey sont d’habiles comédiens, je vous le dis. Sous ces airs de débiles légers qui veulent du sexe à tout prix, se cachent de jeunes futés aux tendances espiègles. Voilà le véritable plan d’un jeune joueur de hockey:

-Avoir du sexe au plus sacrant.
-Avoir du sexe non protégé.
-Attraper le sida.
-Aller à l’hôpital pour y être traité.

Ben quoi? Connaissez-vous un meilleur moyen à 14 ans pour pouvoir toucher vos idoles des Canadiens de Montréal?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Euh...que dire...
...
...
J'aime les fonds de sacs de crottes de fromages,
euh..
...
J'aime bien les joueurs d'hockey...
Surtout quand ils sont cutes et millionnaires...
Euh...c'pas mal ça, là...

Pinocchio a dit…

As-tu le sida? Parce que si t'as pas le sida, dream on.

cl4udie a dit…

J'aime écouter le hockey.. crier et sacrer s'il le faut... Mais je le fait majoritairement seule sans mes amis.. En plus, je ne le fais pas pour zieuter les joueurs mais bien parce que j'aime regarder le jeu.

Suis-je normale tout de même ou plutôt un cas de désespoir?

Anonyme a dit…

Si j'avais le temps, je décrirait combien je suis en accord avec toi...

Ann a dit…

Mon père coachait au hockey, alors je connais mes Canadiens, mettons! Je dis jamais ça à un gars. Après, il me voit comme "one of the boy"! :(

Anonyme a dit…

wow ! Je suis bien d'accord avec le sac de crottes de fromage ! Depuis le temps que je veux le passer ! Mouaaa non sérieusement tu devrais acheter le nom de domaine vulgarisateur.com avant que tu deviennes trop populaire !

- Lanoue

Anonyme a dit…

Non pas de Sida...mais je peux volontairement avaler une poignée d'aiguilles la veille de leur visite...
Me faire ouvrir l'oesophage, 2 hres de chirurgie, 1 mois de convalescence...c'est si peu pour une photo avec Steve Bégin...

@ Lanoue: Tu viens tellement de faire sa journée!!

Pinocchio a dit…

>Stella> Tu es futée. C'est pour ça que je t'ai choisie comme soeurette.

>Cl4udie> Tu es louche, très franchement. D'autres diront que tu es une femme à marier.

>Love Clicli> Voilà qui est fait.

>Lanoue> "Lanoue, t'as du goût."