jeudi 14 février 2008

Le burnout.

Le fameux burnout ou pourquoi les gens ne sont pas professionnellement heureux.

Qui a inventé cette farce? Qui EST l'origine? Il y a eu un premier cas, c'est certain. Sommes-nous aujourd'hui plus paresseux que nos géniteurs, grands-géniteurs ou arrière-grands-géniteurs?
Selon moi, nous sommes plus jaloux, tout simplement.

Nous sommes plus paresseux parce que plus conscients des opportunités qui nous entourent. Nous sommes jaloux de ceux qui, nés sous une bonne étoile, peuvent se prélasser au soleil en faisant des sculptures avec leurs crottes de nez ou peuvent élever/observer un écosystème dans leurs nombrils.

Nous préférons ne rien faire plutôt que d'occuper un emploi ingrat que nous n'aimons pas réellement. Alors que nous pourrions en faire un peu plus, pour éventuellement occuper un poste salarié qui nous donne envie de nous réveiller le matin, qui nous stimule.

Pour que la société évolue, il est essentiel que tous les individus mettent la main à la pâte et soient "rentables" d'une certaine façon. Nous devons tous travailler, pensez au mec dans le bonhomme carnaval. L'appât du gain mène nombre d'entre nous à prostituer nos pulsions/envies intrinsèques pour faire quelque chose de chiant, mais qui rapporte $$$. Faites votre choix :

A) $ + travail chiant mais payant = possibilité d'arrêter de se faire chier à travailler à force de se faire chier en travaillant.

B) réflexion, être à l'écoute de soi = stimulation/motivation = emploi valorisant + joie = $ + vous aimez votre travail.

Hummm le choix est difficile.

Dans le bon vieux temps, nos parents, grands-parents et autres ancêtres n'avaient pas la possibilité de voir la belle vie (la vie nourrie à la paresse physique et psychologique n'est pas une belle vie, quoiqu'on en pense) que pouvaient mener les plus fortunés (dans le sens lucky 7 du terme) d'entre nous. Merci à la télé, radio, internet et à tous ces moyens de communications qui véhiculent la fausse idée que de se pogner le moine, c'est la belle vie. Derrière l'image se cache souvent une joie de vivre, une passion, un acharnement.

Si nous sommes stimulés par un travail qui nous donne l'impression d'accomplir quelque chose pour soi et surtout pour l'humanité, nous serons nettement plus rentables, et plus heureux, et plus en forme, et plus valorisés, et mieux baisés, et plus riches.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Exactement! Ça c'est du solide!
(Ai-je réellement besoin de spécifier que je pense de la même façon?)

Elise a dit…

Ya une aporie dans ton discours, je suis désolé. Parce que le burn out, outre le fait que son synonyme français est l'épuissement professionnel, ça implique que tu fais une dépression reliée en grande partie à ton milieu de travail. Et poutant, les gens qui retournent travailler par la suite retournent dans le même milieu qu'auparavant. Ce n'est pas nécessairement une question d'endurance, de lourdeur de la tâche (bien que parfois si), mais aussi d'ambiance de travail. Si je me tue à la tâche et que je n'ai aucune reconnaissance, voire même pire, qu'on ne cesse de s'acharner sur moi, qu'est-ce qui m'empêche alors de revenir chez moi non seulement épuisée physiquement et psychologiquement, mais moralement aussi. Et donc, la dépression commence tranquillement son petit bout de chemin parce que le sommeil ne règle pas tout. Ou alors, si tous tes collègues sont sur ton cas et que ton travail constitue ton emploi du temps principal, comment être sûr que cela n'affecte pas ta propre estime de soi. C'est bien beau se dire "un petit coup de pied dans le derrière", mais combien de coup de pied faut-il pour règler la mauvaise foi crasse des autres? Et donc, à ton commentaire vidicatif, j'émet un holà, peut-être serait-il préférable d'y regarder de plus prêt.

Pinocchio a dit…

Il est vrai qu'antérieurement, nous étions professionnellement plus solitaires. Il n'en demeure pas moins que la nature humaine nous pousse à nous regrouper, à composer avec d'autres individus... et tout ce que ça implique. La tâche à accomplir dans notre métier est une entité bien distincte du milieu de travail. Nous devons inéluctablement entretenir une joyeuse relation avec cette nouvelle dimension. Et quand je parle de travail, le climat du milieu de travail est inclus. C'est logique.

Je traite d'ailleurs de bonheur juste... là: "Alors que nous pourrions en faire un peu plus, pour éventuellement occuper un poste salarié qui nous donne envie de nous réveiller le matin, qui nous stimule."

Je comprends que certains sont prisonnier de leur travail, mais s'ils ne sont pas heureux de plonger dans l'environnement professionnel et qu'ils n'ont pas la force/volonté de changer, aussi bien rester couchés/se tirer une balle. Une personne stimulée par la tâche sera bien perçue par ses collègues. Par l'affirmation de soi et la capacité de communiquer, on peut éviter facilement bien des maux.

Selon moi, le travail doit être une autre occasion de se développer sur le plan social et surtout personnel. Les gens qui se laissent démolir par leurs collègues ne sont pas à l'aise avec eux-mêmes OU travaillent-ils avec des colons. Dans les deux cas, le pronostic est facile à faire.