vendredi 7 mars 2008

Un bar, des filles et moi.

On dira ce qu'on voudra, être approché dans un bar, c'est flatteur et ça fait plaisir. Voici ce qui est arrivé quand on a daigné m'approcher:

>>Baloo's
Je suis en pleine partie de billard et soudainement, sortie de nulle part, apparaît une fille avec un giga sourire-quand-même-charmant estampé entre les deux oreilles. Elle me regarde et se dirige vers moi:
-Salut! J'aime vraiment ton chandail! me laisse-t-elle entendre. Ses commissures s'étirent encore plus loin, je suis subjugué par tant d'élasticité.
-Ben.. merci, que ma stupéfaction laisse échapper. Je détourne le regard un instant avant de pousser la réplique du siècle: ben huh... j'ai rien à rajouter. Et je vais jouer mon coup sur la table au verdâtre tapis.

>>Loft
Le Prédateur et moi dansons comme des débiles légers sur du Louise Attaque alors que nous sommes un peu en retrait de la piste de danse. Une fille plutôt moyenne vient me voir avec une confiance cinglante.
-Salut! Mon amie là-bas te trouve vraiment de son goût (fallait s'en douter), elle me pointe l'amie en question qui est d'ailleurs encore plus moyenne. C'est à peine si elle ne suce pas son pouce quand je regarde vers elle. Elle s'approche.
-...!?
-Allo... Moi c'est Lisabelle.
-Isabelle?
-Non, LIsabelle.
-Tes parents étaient pas un peu hippies sur les bords?
-Haha... disons qu'ils sont originaux.
-Est-ce qu'ils avaient une plantation?
-...

>>Diable Vert
La cerise sur le sundae. Je sors avec une gang de la job et y'a de l'excitation dans l'air. Peu après mon arrivée, le Prédateur se révèle à mes yeux, quel homme. Quelques pas de danse et un ou deux shooters plus tard, il spotte une belle petite blonde qui, malheureusement pour lui, est accompagnée de deux patates divan (couch potatoes). Le Préd s'empresse de nous dégoter un troisième violon pour mettre à exécution son diabolique plan de séduction: M. et moi devrons en prendre one for the team (rôle communément appelé Wingmen), pendant que le Préd susurrera à l'oreille de la blondinette à quel point il la trouve belle, naïve et douce. Mes deux acolytes se lancent alors que je fais des grimaces en observant ma proie. Après quelques contorsions cervicales pour découvrir si son visage est bel et bien à l'endroit, j'me dis que le pire qui peut arriver, c'est qu'elle se rende vite compte qu'elle n'est pas de mon calibre (huhu!). Un dessein bien pire m'attendait au détour. Peu importe, j'attaque. [Un chacal est en toi, tu es un chacal, chacalise-la!]

-J'pense qu'on vient de se faire abandonner.
-Ouin, elle leur jette un coup d'oeil, dépitée.
-Si tu veux on peut passer le temps en jasant philosophie!?
-Huh... hihi! ben là... tu veux parler de quoi?
-Je sais pas, la peine de mort, la notion d’infini, le début des temps…
-Elle me fait une moue, me regarde droit dans les yeux et dit : COUDONC, T’ES-TU GAY ?
-Huh…WTF??? sonne intérieurement, on m’avait totalement déstabilisé. Pas à ma connaissance… ?
-BEN DANSE AVEC MOI! m'ordonne-t-elle.
-J’peux peut-être t’offrir un 5 minutes de ma vie…

Elle me fait un gros sourire, j’suis encore un peu assommé par sa réplique, et me colle à elle avec cet air farouche et déterminé qui caractérise une fille qui veut scorer. Et là, elle s’enflamme comme j’ai jamais vu ça. Mais quelle cochonne! 5 minutes de frotti-frotta passent, la toune se termine et je tente de m’échapper. Elle me retient et me réclame pour "encore une autre!". Mes amis rient de moi, avec raison. Comme de fait, la célèbre toune insipide et dépourvue de caractère et d’originalité laisse ouïr ses premières notes, j’ai nommé "Umbrella" de la plantureuse Rihanna. 4 autres minutes avec ses yeux fixés vers les miens qui, eux, dévisagent l’horizon. Supplice.

La toune poche tire vers sa fin quand elle me fait la demande utlime :
-En as-tu une ?
-Huh… mon cerveau bouillonne et je commence à avoir peur. Une quoi ?
-Ben une capote! s’exclame-t-elle avec le sourire niais de celle qui va finir sa soirée toute seule.

Je fais une grimace parce que c’est tout ce qu’elle mérite, je recule d’un pas et je lui pousse un :
-J’te reviens dans une seconde.
- OK! articula-t-elle excitée comme pas une.

J'ai couru jusque dans une ruelle, j'y ai brûlé mes vêtements et je suis revenu chez moi avec un sac à ordures Glad pré-utilisé en guise de froc. Mon histoire d’amour était terminée, que d’émotions.

14 commentaires:

Anonyme a dit…

À quand ta version de "Échecs amoureux et autres niaiseries"????

Anonyme a dit…

C'est peut-être les bars où tu sors, le problème ? :-P

Monsieur Rien a dit…

Non, non, y'a dû oublier l'élément essentiel que tout conquérant prédateur digne de ce nom (mais pas autant digne que LE Prédateur, tout de même, restons sérieux) se DOIT d'harborer fièrement: Une suffoquante, bestiale, virile et exagérée couche de Axe, l'arme chimique des gagnants hormonaux.

KattyKane a dit…

lol... vraiment drôle cette histoire... finalement, t'aurais peut-être du dire que t'étais gay!!!

;)

volage a dit…

Rigolo comme histoire. Voilà ce que ça aurait eu l'air si j'avais été une de ces filles-là...

Baloo's:
-Salut! J'aime vraiment ton chandail!
-Ben.. merci,
-C'est de valeur par conte, il ne te va pas du tout. (elle quitte)
(en général avec une phrase comme ça le gars revient un moment donné dans la soirée un peu chaud en disant ''kessé qu'y'a mon chandail?'' et c'est fait tu as son atention...)

Loft:
-Allo... Moi c'est Lisabelle.
-Isabelle?
-Non, LIsabelle.
-Tes parents étaient pas un peu hippies sur les bords?
-Haha... disons qu'ils sont originaux.
-Est-ce qu'ils avaient une plantation?
- Aucune idée, mais c'est clair que toi tu viens de te planter...meilleur chance la prochaine fois, si tu savais ce que tu viens de manquer...

Diable vert:
-Elle me fait une moue, me regarde droit dans les yeux et dit : COUDONC, T’ES-TU GAY ?
-Huh…WTF??? sonne intérieurement, on m’avait totalement déstabilisé. Pas à ma connaissance… ?
-Ah...faudrait que tu y mettes du tien un peu parce que je commence sérieusement à me dire que ce serait pas une grosse perte.

Bon, le moindrement jolie ç'est certain que ça aide, mais au moins tu gardes un peu d'estime et montre que tu as de la geule.

Bonne prochaine sortie!

Pinocchio a dit…

>Stella> Je ne sais pas écrire.

>Noisette> Pas nécessairement, j'attire l'ivraie.

>M'sieur> Axe Skunk, mon préféré.

>Katty> J'y ai pensé, c'est ça le pire!

>Volage> Haha, comique!
Baloo's: Ça aurait probablement fonctionné.
Loft: J'lui aurais ri dans la face.
Diablo: Elle n'était pas jolie alors...

Anonyme a dit…

@ Volage: Avec tes scénarios , tu viens de lui foutre encore plus la chienne! Si tu réponds vraiment comme ça au gars qui t'abordent, tu dois pas scorer souvent toi non plus!

Mais oui tu sais écrire, frérot! Et tu le sais en plus...

Le Voyou du Bayou a dit…

Bonnes histoires! C'est toujours bon pour le moral de se faire approcher. Il te reste maintenant à raffiner tes répliques, quoique j'ai bien apprécié celle qui proposait de parler de la notion d'infini! Malheureusement, la plupart des filles aiment pas les libres-penseurs...

Ann a dit…

Merci de prendre mon relais, moi qui a passé ma fin de semaine au plus creux des Laurentides, là où rien d'excitant ne se passe, en dehors des après-ski de Tremblant!

Je sais que j'suis dans le champ, mais c'est quoi l'affaire de Prédateur là..?

Pinocchio a dit…

>Voyou> Je suis pathétique. Si on me répondait ainsi, j'irais me blottir dans un coin en position foetale en suçant mon pouce. La notion d'infini? Ça permet de scorer à tout coup!

>Love Clicli> Y'a une légère distinction à faire entre nos histoires! Tu vas devoir commencer mon blogue au début... des heures et des heures de plaisir s'offrent à toi.

Choupette a dit…

HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!!!!!!!


excellent!!! pauvre fille.é... elle devait avoir plusieurs verres dans le nez pour démontrer autant de confiance.... wow!

Marie... a dit…

hahahaha!!! J'aime bien les répliques que tu leur as servies!

Pinocchio a dit…

>Choup> Pas si sûr...

>Marie> Bienvenidos! Imagine si ça avait été toi?! Ça a pas d'allure mon affaire.

Marie... a dit…

Ben non, elles n'ont eu que ce qu'elles méritaient!