vendredi 9 janvier 2009

Le métal, c'est mal.

Comment peut-on aimer le métal? Le bois, j'dis pas. Vous pouvez aimer le bois, c'est votre droit. Vous pouvez aimer pas mal n'importe quel matériau dont le plastique, le marbre, la mélamine, le prélart, la toile du Stade olympique, la babiche, la fourrure de bébés phoques, etc. Mais pas le métal. Le métal, c'est mal.

Mais pourquoi tant de haine irrépressible?

-Le sleeping bag. C'est la pierre angulaire de mon aversion. La première fois que tu enfiles un sac de couchage, t'es bien, c'est tout douillet, il fait chaud, tu te trémousses de bonheur et... BOOM! Tu touches au zipper: c'est frette! Il est fait en quoi le zipper? En métal.

-La pince à épiler. Les filles vous êtes drôles, vous pensez que s'épiler les jambes, le bikini, le d'sous de bras, ça fait mal. Ben, désolé de vous décevoir, mais vous êtes fifounettes en sale. Quand je vous dis que je ne broncherais même pas si je me faisais épiler à ces vicieux endroits, ça vous excite, hein?

Ce qui fait vraiment mal là, c'est s'épiler le nez. ÇA C'EST VIOLENT! Pis c'est justement pour cette excellente raison que j'ai usé de la petite pincette de torture la dernière fois. Faite en quoi? En métal. On commence à comprendre le topo?

-Le ciseaux. Faut voir mes cheveux pour comprendre celle-là.

-Les bijoux. Bijou, vous confirmerez, c'est l'un des mots les plus manquant de testostérone ever. Rien à voir avec dinosaure, motocross, Kimbo Slice ou Tonka. Si un jour une fille m'appelle mon p'tit bijou, je lui noue autour du cou une jolie petite ficelle au bout de laquelle se trouvera un cerf-volant et je l'enverrai se balader dehors en plein orage.

Quand j'étais plus jeune, je ne voulais même pas toucher à un bijou. Ça me dégoutait, vous avez pas idée. Pendant le temps des fêtes, je fuyais mes tantes et grands-mères pleines de doré. Elles me terrorisaient. Pour certains c'est les clowns ou bien les hommes barbus avec de grosses lunettes et de l'écume su'l bord de la bouche, moi c'était les bijoux. Sûrement des séquelles de mes premiers contacts avec le sleeping bag.

Encore aujourd'hui, une fille qui revêt une shitload de métal (colliers, bracelets, bagues, boucles d'oreilles, plombage sur le devant d'une palette), ça m'écoeure. Par contre, plastique, bois, ivoire d'éléphanteau, j'adore.

-Les piercings. (Tout seul, ça mérite un post.)

-Les chaînes. Là je parle pas d'affaires cute *hmmm* comme ce que porte Guy A. Lepage qui lui a été légué par sa mère ou une autre histoire attendrissante comme ça. No-non, je parle de chaînes de joueurs de hockey déchus, la chaine classique argentée pour laquelle sont reconnus les gars trop fiers d'être Lavallois ou Repentignois.

Quand tu tombes sur un gars qui porte une chaîne de bonne dimension (rien de trop petit [chaînette], ni trop gros [bling-bling]), tu sais qu'il a joué soit au baseball, soit au hockey dans sa jeunesse. Rien de mal jusque là, c'est tout à fait normal. Je l'ai fait. Le problème, c'est qu'eux ils sont restés accrochés à leurs rêves. Ils se prennent pour Alexandre Daigle ou leur frère Hanson (pas les gars de Mmmbop, les filles) préféré. Ridicule. J'me mets pas de bandeau dans les cheveux en plus d'avoir recours à une inabordable séance de rhinoplastie pour pouvoir gueuler dans les rues: Je suis Roger Federer, je joue au tennis. Non, certainement pas.

Si tu portes une chaîne, c'est que tu as un manque à combler. Inconfortable avec l'être que tu es devenu, tu te caches derrière une myriade de maillons qui personnifient une solidité, une solidarité, un sécurité que TU N'AS PAS. Sans cette chaîne, tu te sens nu, indésirable, voire gueux. Il n'y a pas de maillon faible dans ta chaîne, parce que le maillon faible, C'EST TOI! Pis coudonc, t'as pas écouté (parce qu'avec ton quotient de spatule, lire relèverait de l'exploit) le Seigneur des anneaux, toé?

-Les enclumes et ancres de bateaux. Qui voudrait se baigner avec ça d'accroché à son pied, qui? Là vous allez me dire que ça serait aussi désagréable avec un piano à queue. Huh... NON! Pendant que tu coules avec le piano à queue, tu peux jouer une belle mélodie et avec tes dernières forces, construire un radeau qui partira à la dérive et qui pourra, possiblement, sauver d'une mort certaine des naufragés échoués sur une île déserte.

-La musique, le métal. C't'agressant.

-Les agrafes. À la petite école, j'étais celui qui s'occupait de réparer l'agrafeuse après qu'une fille l'ait utilisée, donc brisée. Je réparais le tout en faisant pas mal n'importe quoi, en résultait souvent de nouveaux trous dans mes doigts. J'tripais pas mal sur l'hémoglobine à cet âge-là... weird.

Le métal, c'est mal.

7 commentaires:

Le Tapageur Silencieux a dit…

Génial, vraiment.

P'tit pied a dit…

Enfin un billet qui ne sent pas le fumier. Tu te montres digne de ton lectorat, pour une fois.

Blogueuse-à-gogo a dit…

Le métal c'est cool parce que:

Si y en avait pas, tu pourrais jamais coller tes aimants nulle part.

Y aurait rien pour conduire l'électricité et, donc, ça sentirait le poisson chez vous parce que t'aurais pas de ventilateur de poêle.

Les piercings, c'est cool.

Tu pourrais te promener avec ta tasse de métal et avior l'air de dire "Regarde comme je sauve bien l'environnement! J'ferais un bon père pour tes enfants.".

Une bobépine, c'est pratique pour ouvrir une porte ou un journal intime.

Pinocchio a dit…

[MC Lil' Tap] 'arci ben.

[P.P.] Une chance que je vous ai pour garder le droit chemin.

[J.] T'as juste à mettre de la colle derrière tes aimants.

L'eau est un bon conducteur, les reste humains aussi (ok, pas si bon...).

Les piercings, c'est relatif.

Tu mets quoi dans ta tasse de métal? Du café? Le café, c'est une drogue. La drogue, c'est mal.

T'es une cambrioleuse?

La gousse craintive a dit…

Je me souviens d'un garçon, au primaire, qui s'était agrafé le doigt. L'agrafe tenait, là, dans la chair, au milieu d'un torrent sanguin. Avec ça, le gars l'a eue, sa permission pour aller aux toilettes.

Pinocchio a dit…

D'autres mordillent des stylos jusqu'à ce que l'encre éclabousse leur cavité buccale, toutes les méthodes sont bonnes pour aller au p'tit coin.

Anonyme a dit…

Quand est-ce qu'on te fait le bikini alors?